Le singe l'idiot et autres gens
William Chambers Morrow s'est rendu célèbre en 1897 grâce à la publication de ce recueil de nouvelles. Il enchanta Apollinaire et Alfred Jarry, qui n'hésiteront pas à en faire un héritier de l'oeuvre d'Edgard Allan Poe. Sont ici recueillies quatorze histoires où l'on meurt beaucoup, et rarement dans son lit. Morrow est un maître du conte cruel, usiné à froid, sans recherche d'effet, et d'autant plus impressionnant. L'humour n'est pas loin, mais comme invisible, et du noir le plus noir. Dire qu'on en sort un peu secoué est un euphémisme, pourtant on serait prêt à en redemander.
« Voici un volume où se réunissent le génie narratif d'un Kipling et le sens de l'horreur d'un Edgar Poe, quoique les récits de Morrow soient une chose si neuve qu'il est inutile d'y chercher des comparaisons. » Alfred Jarry