Trois mois à la cour de Frédéric
La correspondance connue de d'Alembert est peu volumineuse.
À part ses lettres à Frédéric II et à Voltaire, on n'a de lui qu'un très petit nombre de billets adressés à quelques amis. Écrites lors d'un séjour de trois mois à la cour du monarque éclairé, ces lettres contiennent de curieux détails sur le roi et son entourage.
Elles donnent aussi des renseignements d'un grand intérêt sur l'état de la Prusse au sortir de la guerre de Sept Ans.
Cette correspondance offre en outre un attrait singulier.
Adressée à Julie de Lespinasse, une amie intime de d'Alembert et rédigée au jour le jour, l'auteur y livre de manière spontanée ses impressions sur les événements. Ce ton, peu commun, donne à l'ensemble un caractère véridique indiscutable. À travers ce journal, écrit quotidiennement et à bâtons rompus, l'homme s'y révèle finalement tout entier, sans fard.