Mortel caravage
Berlin, 1941-1945 Les nazis ont entrepris « l'aryanisation des biens juifs », et leurs chefs, Goering le premier, raflent pour leur propre compte les oeuvres d'art, pillant les collections privées avant d'envoyer leurs propriétaires vers les camps de la mort.
Un SS, qu'animent à la fois la cupidité et une ancienne rancune, exige du galeriste Mathias Wengel qu'il lui remette les plus belles pièces de sa collection, en promettant de lui éviter, ainsi qu'à sa fille Judith, la déportation. Mais une fois en possession des tableaux, il livre le galeriste à la Gestapo.
Judith lui a échappé, ainsi que la copie, peut-être de la main du Caravage, de son célèbre tableau Judith décapitant Holopherne. Pendant trois ans, dans Berlin que les bombes alliées transfor- ment peu à peu en amas de ruines, le SS traque la jeune fille, de caves d'immeubles en abris publics, jusqu'à une tour de défense aérienne où a été mise à l'abri au début de la guerre une partie des collections du Musée de Berlin.
L'armée russe vient d'entrer dans la ville, et deux incendies d'origine criminelle éclatent dans le bunker, où les deux ennemis se retrouvent face à face...