Fuck America
1952. Dans une cafétéria juive à l'angle de Broadway et de la 86e rue, Jakob Bronsky, tout juste débarqué aux États-Unis, écrit un roman sur son expérience du ghetto pendant la guerre : Le Branleur ! Au milieu des clodos, des prostituées, des maquereaux et d'autres paumés, il survit comme il peut, accumulant les jobs miteux, fantasmant sous sa couette sur le cul de la secrétaire de son futur éditeur M. Doublecrum...
Présentation de l'éditeur
1952: dans une cafétéria juive à l'angle de Broadway et de la 86e rue, Jakob Bronsky, tout juste débarqué aux Etats-Unis, écrit un roman sur son expérience du ghetto pendant la guerre: Le Branleur ! Au milieu des clodos, des putes, des maquereaux et d'autres paumés, il survit comme il peut, accumulant les jobs miteux, fantasmant sous sa couette en imaginant coucher avec la secrétaire de direction du grand éditeur M. Doublecrum...
L'Amérique, ce «paradis», est une jungle où la valeur d'un homme se juge à son portefeuille et où tout est marchandise: l'homme, la femme, le sexe, et aussi la littérature. Avec un humour acerbe, Hilsenrath décrit la galerie de losers entourant son héros. Réalisme cru, séquences oniriques, dialogues avec son anatomie ou avec des femmes inaccessibles... Récit drôle et cruel, évoquant aussi Roth ou Bukowski, Fuck America est en grande partie autobiographique: le livre retrace les conditions de vie et de travail de l'auteur à son arrivée aux États-Unis, alors qu'il travaillait comme serveur dans un delicatessen juif de New York. Fuck America est un témoignage étourdissant sur l'écrivain immigré crève-la-faim. Derrière le portrait de l'artiste en exilé, et la satire du rêve américain, pointe une terrible réalité : le destin des déracinés, qui se raccrochent comme ils peuvent à leur langue et à leur mémoire.