Bordeaux des écrivains
« Les maisons, les rues de Bordeaux, ce sont les événements de ma vie, écrivait François Mauriac. Patrie d'Ausone, de Montaigne et de Montesquieu, la capitale de l'Aquitaine a représenté un point d'ancrage pour de nombreux auteurs.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, le port de la Lune devient une halte privilégiée pour les écrivains voyageurs que la ville ne laisse pas indifférents !
Hugo voit dans sa grandeur et son histoire, un savant mélange de Versailles et d'Anvers, Gautier s'étonne de la majesté des bâtiments et des dimensions de la ville que « les habitants ont de la peine à remplir » !
Toutefois « La Belle endormie » fut longue à sortir de sa torpeur : si Stendhal énonce, en 1837, que « Bordeaux est de bien loin aujourd'hui la plus belle ville de France », Flaubert reproche à la Garonne ses « eaux bourbeuses » et François Mauriac les « rues noires » de la ville.
Depuis lors, un Bordeaux nouveau est né, dynamique et ouvert sur le monde, ferment de talents originaux. Ce « canton de l'homme libre » selon le mot de Pierre Veilletet a engendré de grands auteurs qui rayonnent dans toute la France : le toujours frondeur Philippe Sollers ; l'éditeur-écrivain Jean-Marie Laclavetine, pour qui la Rue des Étables reste le centre du monde ; Raymond Guérin, Jean Cayrol, Louis Emié, et bien d'autres !