Fils de collabos, neveu de résistant
Mon père est mort en décembre 1958 à 52 ans, alors que j'en avais 20, étais en seconde année de médecine et préparais le concours de l'externat.
Présentation de l'éditeur
« Chaque fois que tu le penses possible, fais ce que les autres ne font pas. » Jacques-Yves Cousteau, de l'Académie française « Mon père est mort en décembre 1958 à 52 ans, alors que j'en avais 20, étais en seconde année de médecine et préparais le concours de l'externat. J'ai pleuré un bon coup comme six ans auparavant pour la disparition de ma mère, mais inconscient de la perte qui allait me frapper. Je pensais écrire le mot « fin » au bas de ma petite histoire de « Fils de » tant il semblait évident que mon existence n'offrirait plus rien que… de commun ! » Cardiologue et professeur né à Paris à la veille du second conflit mondial, Jean-Pierre Cousteau confie ici ses souvenirs et réflexions de gentilhomme. Plongée dès l'enfance au coeur des tribulations de la guerre et de l'Épuration, sa vie reflète les ombres et les lumières d'une époque oubliée où « les Français ne s'aimaient pas ». Fils de Pierre-Antoine Cousteau, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Je suis partout, condamné à la Libération pour intelligence avec l'ennemi, neveu chéri du commandant Jacques-Yves Cousteau, résistant de la première heure dont il fut le médecin et confident jusqu'à sa mort, Jean-Pierre Cousteau a le caractère d'un battant et le verbe incisif. Sans doute parce qu'il vécut la longue séparation du père, la pension anglaise et ses châtiments, Juilly et ses « humanités » forcées, la mort d'une mère alors qu'à peine adolescent, puis plus heureusement la passion médicale et l'affection et la protection de l'oncle providentiel. Par delà une étonnante carrière médicale achevée dans les coulisses de Roland-Garros, Jean-Pierre Cousteau témoigne ici des riches amitiés littéraires de son père autant que de l'odyssée des profondeurs de son oncle à bord de la Calypso au fil des océans lointains.