Derrida, hors-bord
« Trois raisons de parler de Jacques Derrida :
1. Derrida le Magnifique - Les idiots et les imbéciles de l'anti-déconstruction n'y peuvent rien, c'est ainsi, Jacques Derrida, mort en 2004, est bel et bien notre dernier grand philosophe vivant.
2. Derrida le Bon homme - La déconstruction méritait un tel essai de ma petite part, le lecteur s'amusera au déconstructif qui y est en vigueur, qui y est de rigueur, Derrida s'en sortira vivant et bon homme.
3. Derrida le Poète - Cet essai enfin fait le pari plutôt dramatique qu'il y a à connaître tous les livres de philosophie de Derrida par les poètes, d'abord par les poètes : puisque somme toute c'est dans cet essai que l'on apprendra qu'Arthur Rimbaud est le fils non reconnu de la déconstruction, que Jean-Noël Vuarnet (inconnu de tous) est le père putatif de la pensée première de Derrida au tout début des années soixante-dix et que Nietzsche et Artaud sont le couple diabolique (oncle et tante alors) d'une entrée qui claque les portes dans l'oeuvre complète du philosophe. » Alain Jugnon, avec son style provocant et stimulant, se lance dans l'évocation d'un Jacques Derrida au bord de l'écriture poétique et part en guerre contre l'idée répandue dans cette « époque triste et cynique » que la déconstruction, ou perte des valeurs, est le mal absolu.