Fils d'assassin, fils de saint
De sa petite enfance, il retient une sensation de douceur et un beau visage accueillant, celui d'une nourrice à qui il fut brutalement arraché pour être confié à un orphelinat. Gérard Fesch a mis toute sa vie à retrouver cette nourrice et découvrir la vérité de ses origines.
L'histoire ne fait que commencer, et elle est stupéfiante : il est le fils de Jacques Fesch.
En 1954, son père, fils de bonne famille rêvant de s'offrir un voilier pour effectuer le tour du monde, commet un braquage et dans sa cavale, tue un policier. Après un procès retentissant, Jacques Fesch est condamné à mort. Mais si Gérard Fesch est un fils d'assassin, il est aussi un fils de saint : en prison, dans l'attente de son exécution, la conversion au catholicisme de son père a ému toute l'administration pénitentière, une partie de la société et du pouvoir politique. Considéré comme un exemple de rédemption par la foi, il est désormais en instance de béatification.
Gérard Fesch a entrepris la démarche peu banale de recouvrer le nom de ce père meurtrier ce qui, fait rarissime (et exploit juridique), lui a été accordé. En 2016, avec son avocat le grand pénaliste Éric Dupont-Moretti, il se lance vers un nouvel exploit du droit : que la justice réhabilite son père.
Poignant, digne, riche en rebondissements, le livre se lit comme le récit d'une quête d'amour et d'identité, mais aussi un véritable polar français.