Francisco Sobrino
Co-fondateur du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel) et considéré comme l’un des représentants importants de l’op art – révélé au grand public par la vaste exposition « Dynamo » au Grand Palais à Paris en 2013, avec notamment Julio Le Parc ou Jesús-Rafael Soto –, Francisco Sobrino ne disposait pas encore d’une monographie à même d’éclairer l’extrême cohérence de sa démarche et la diversité de son travail, et de mesurer son apport à l’histoire de l’art de son époque. C’est l’objectif que se fixe cette publication, qui bénéficie d’un long essai du critique espagnol Alfonso de la Torre et du regard expert du commissaire et historien de l’art Matthieu Poirier.
Né à Guadalajara, en Espagne, Francisco Sobrino (1932-2014) commence ses études de peinture et de sculpture à l’École des arts et métiers de Madrid entre 1946 et 1948. Il déménage en Argentine en 1949 et étudie à l’école des Beaux-Arts de Buenos Aires entre 1950 et 1957. Pendant cette période, il rencontre de nombreux artistes et écrivains appartenant au groupe Arte Concreto. Il se tourne alors vers l’abstraction géométrique. À l’école des Beaux-Arts de Buenos Aires, il rencontre également Hugo Demarco, Julio Le Parc et Horacio Garcia Rossi. En 1959, Sobrino s’installe à Paris avec Le Parc et co-fonde le Groupe de recherche d’art visuel (GRAV). En 1960, il commence à faire des reliefs et des constructions en trois dimensions à partir de plastique transparent teinté. Ces œuvres ont été les premières de ses explorations sur la juxtaposition et la superposition entre le spectateur et l’œuvre d’art. En 1965, son travail a été inclus dans l’exposition « Responsive Eye » au Museum of Modern Art (MoMA) à New York. En 2008, un musée Francisco Sobrino est fondé à Guadalajara, en Espagne. De 2008 à 2012, il réalise de nombreuses expositions, œuvres monumentales et intégrations architecturales en Espagne et en France.