Au pays des riches oisifs : Aventures en Arcadie
À travers les tribulations humoristiques de riches désoeuvrés, d'affairistes et de filous patentés, une critique acerbe du capitalisme signée par « le Mark Twain canadien »
Bienvenue à Plutoria, métropole imaginaire des États-Unis où une minorité de puissants, notables et affairistes, se réunissent au sein du club du Mausolée pour accaparer la richesse collective et détourner la démocratie en leur faveur ; où les églises se vident au profit de sectes pseudo-orientales ; où les universités sont inféodées aux nouveaux riches – ces oisifs qui ne savent plus comment dépenser leur argent...
À travers une galerie de personnages hauts en couleur, dont on suit les déambulations humoristiques, le romancier et professeur d'économie Stephen Leacock analyse dès 1914, avec un regard acéré et caustique, la transformation des pratiques et des moeurs engendrée par un capitalisme alors en plein essor. Publié deux ans après son classique Bienvenue à Mariposa (1912), qui décrivait avec ironie et tendresse la vie d'une petite bourgade canadienne, Au pays des riches oisifs en offre un miroir inversé avec la même réussite.
Issu d'une famille paysanne de l'Ontario, Stephen Leacock (1869-1944), surnommé le « Mark Twain canadien », devint professeur d'économie politique à l'université McGill de Montréal de 1908 à 1936. Parallèlement, il publia une vingtaine d'ouvrages humoristiques qui demeurent des classiques incontournables, comme Bienvenue à Mariposa et L'Ile de la tentation. Son influence sur la littérature comique anglophone du XXe siècle fut considérable, de Groucho Marx et Robert Benchley jusqu'à Woody Allen et aux Monty Python. Un véritable auteur classique, à la fois profond et drôle, qui demeure d'une modernité exemplaire.