Magellan
Fasciné par sa détermination, sa passion, son génie, Stefan Zweig raconte magistralement la vie et l'épopée du grand explorateur dans un texte extrêmement documenté. Car Fernand de Magellan eut une intuition géniale : un passage devait exister permettant d'atteindre par l'ouest les très convoitées îles aux épices, les Moluques. Et Magellan n'abandonna jamais. Persuasif, il gagna la confiance du roi d'Espagne, Charles Quint, obtint cinq navires en piteux état, embarqua une cohorte cosmopolite de deux cent trente-sept hommes et leva l'ancre le 20 septembre 1519. Tempêtes, mutineries, tensions à bord, épreuve du froid jalonnèrent l'épopée de ces navires. Magellan franchit finalement l'étroit boyau du détroit qui porte désormais son nom, et sortit enfin de l'enfer pour entrer dans cet océan inconnu qu'il baptisa Pacifique. Il mourut cent cinquante jours plus tard, dans l'eau tiède d'un récif des Philippines, percé de flèches.