Le Daguet
Septembre 1756 : l'Europe est prête à s'embraser. La France, la Prusse, l'Angleterre, l'Autriche et la Russie s'arment pour s'affronter sur terre comme sur mer. La guerre menace de s'étendre aux colonies d'Amérique du Nord, des Caraïbes et des Indes... Hubert-Louis de la Ferrière est un jeune lieutenant de vénerie au service du roi Louis XV. Il va rapidement se trouver au centre d'une affaire de vol d'importants documents diplomatiques liés au renversement des alliances amorcé par la France et l'Autriche. Ce roman nous embarque dans les méandres de la diplomatie secrète du milieu du XVIIIème siècle. Ce faisant il nous fait ainsi déambuler dans les rues de Paris, Versailles, Fontainebleau, nous emmène à la chasse, à l'Opéra mais également dans des lieux pestilentiels et sordides. Stéphane Breyer y brosse le double portrait d'une France avec d'une part le roi, le faste, les intrigues, l'insouciance et l'hypocrisie des courtisans et d'autre part le petit peuple laborieux, affamé et résigné. Et c'est dans cette société qu'Hubert-Louis de la Ferrière, nom de code « Le Daguet » ( jeune cerf aux bois non ramifiés), va perdre bien plus que son innocence...
Protéiforme, « Le Daguet », roman historique de cape et d'épée, policier, d'espionnage, rejoint sans nul doute la tradition du roman initiatique. Stéphane BREYER, Très jeune, il découvre l'univers du règne de Louis XV grâce aux aventures illustrées de Fanfan la Tulipe et d'Eric le Rouge. Pendant ses études d'ingénieur il apprend avec surprise que Maxwell n'est pas qu'une marque de café soluble. Il commence aussi à prendre plaisir à écrire grâce à son activité de pseudo-journaliste pour la feuille satirique de son école. Surtout, il passe le plus clair de son temps à imaginer des scénarios pour des jeux de rôle extrêmement subtils comme L'Appel de Chtulhu ou James Bond. Expert en systèmes de télécommunications mobiles, musicien approximatif, cavalier totalement improbable, plongeur sous-marin de surface, amateur de bonne chère et des films où apparaît Jason Statham - dont il loue la sobriété exemplaire - il se passionne pour les XVIIe et XVIIIe siècles français. Il part régulièrement avec ses chiens pour de longues promenades dans le parc du château de Versailles et les bois environnants. Il y laisse son esprit s'égarer avec les fantômes de ces lieux. Il se décide enfin, après bien des hésitations, à créer son personnage de vicomte veneur espion...