Mallarmé, le sorcier
En 1948, Joë Bousquet donne à la revue Les Lettres une étude singulière, de l'admiration à la haine, sur Stéphane Mallarmé. D'une plume étonamment acerbe, il y délaisse l'onirisme de sa poésie pour affronter l'idéal de celui qu'il nomme «le sorcier de Tournon». S'il lui est «impossible de négliger son oeuvre», le texte demeure un réquisitoire obstiné contre les prétentions du maître maudit. En retraçant son parcours littéraire, Bousquet tranche la conception mallarméenne de la ?ction, fait voler en éclats le fardeau de l'ambitieux poète et plaint son approche de la condition humaine.
Notre édition est augmentée de nombreuses notes et variantes inédites issues des brouillons manuscrits de Joë Bousquet (certains reproduits en fac-similé) où l'acidité, loin de décroître, ne cesse de surprendre.