L'insecte et le jardinier
Jean-Marc Aubert a considéré que le moment était venu pour lui qui avait toujours nourri ses oeuvres de sa propre vie en la transformant en fiction, de se lancer dans le portrait de son entourage en considérant ces figures comme des insectes dont on peut observer les comportements. Son désir de « rentrer dans la peau des cobras et des grillons », de « penser comme un buffle, de ressentir comme la loutre et le criquet et humer la savane comme le lion ou l'antilope » l'ont poussé à essayer de limiter son vocabulaire et sa pensée, recherchant les sensations primitives, celles de la faim, de la nécessité de tuer, de se reproduire.
Entomologiste impitoyable, il règle ainsi ses comptes avec son ascendance et sa descendance, ses proches, sans oublier de s'en prendre à lui-même.