Les filles du feu
En publiant en janvier 1854 Les Filles du feu, Nerval recompose à la fois son oeuvre et sa vie. Le recueil associe tous les genres, selon un mélange sans équivalent dans le romantisme français. Ce mélange n'en possède pas moins une unité secrète, qui est celle d'une voix lyrique réaccordée à l'ancienne parole des mythes à laquelle puisent les sonnets des Chimères. L'édition présente tire parti des dernières avancées des études nervaliennes, tout en rassemblant en annexes la riche matière qui nourrit la genèse de l'oeuvre, ses manuscrits et ses états intermédiaires, son intertextualité foisonnante et ses ramifications multiples, qui font de cette oeuvre à la fois une oeuvre fragmentaire, ouverte sur Aurélia, et un livre-chimère.