L'éveil de la glèbe
Voici l'histoire d'Adam et Ève. Mais une histoire racontée bien après la Chute. Et dans un jardin d'Eden revisité qui ressemblerait fort aux landes désertiques de la Norvège. Le domaine de Sellanraa, pour être précis. Lui s'appelle Isak. Elle, Inger. Autour d'eux l'infanticide, le mensonge, la concupiscence, la cupidité ou encore ce que l'on pourrait résumer par ce mot terrible pour Knut Hamsun, synonyme de toutes les turpitudes du monde en général et de notre siècle en particulier : le progrès. A partir de cette métaphore, le romancier a construit un grand roman, exemplaire de son art et de ses obsessions, sur le thème de la rédemption, et animé d'un puissant souffle biblique. L'Eveil de la glèbe parut en 1917. A cette date, le progrès se déclinait encore partout en Europe dans les affres de la Première Guerre mondiale.