Gazoline
Le soleil lui chauffe la nuque. L'été ne veut pas finir. Sans prévenir, les cloches de l'église se mettent en branle, quatre coups amples, tonitruants, répercutés dans le ciel de la vallée.
Automne 1988. Il y a le clocher, la place du village, des vignes à perte de vue. Près de la cabine téléphonique, assis sur leurs mobylettes, des jeunes s'ennuient.
Les gosses ont repris le chemin de l'école. Les anciens s'inquiètent de la météo, des vendanges. Un monde en apparence immuable ;un monde pourtant proche de sa fin.
Survient l'incendie. Une grange part en fumée. Accident ? Acte criminel ? Les esprits s'échauffent, de vieilles rancunes se réveillent, les rumeurs courent. Tous les regards se portent sur Gildas, le mauvais garçon, le marginal.
Gazoline, c'est le roman d'un village, d'une époque, dans lequel une poignée de filles et de garçons brûlent, sous l'oeil de leurs aînés, d'un farouche désir de grandir.