Incendie blanc
Toute sa vie la petite soeur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer la vieille à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes.
Ainsi commence cette lettre d'amour d'un grand frère à sa petite soeur, partie trop tôt. Elle est brillante, belle, aimée mais trop intelligente, trop sensible, trop fragile en un mot pour le monde qui l'entoure. Elle a beau être le centre de sa famille, réussir ses études de médecine, sembler être à sa place partout, elle se débat avec de nombreux démons. Il n'y a que dans la nuit parisienne, la fête, qu'elle a l'illusion d'être comme les autres.
La cocaïne qui, au départ, l'aide à s'oublier, à se fondre dans la foule, devient bientôt son fardeau. Elle essaie de s'en sortir, mais la bataille est inégale. De nuits blanches en cures de désintoxication, d'espoirs en rechutes, Antoine Catel raconte la peur, l'impuissance, la culpabilité, mais aussi l'amour immense et la trace indélébile que la petite soeur a laissée.