LOUIS XVIII
Né le 17 novembre 1755 à Versailles, le futur Louis XVIII est le frère cadet du futur Louis XVI, et le frère aîné du futur Charles X. Il est le petit-fils de Louis XV. Après avoir agité la cour de Louis XVI en facilitant la chute des ministres réformateurs, Turgot, Necker et Calonne, il réclame pour le Tiers État le doublement du nombre de députés aux États généraux.
À la déclaration de la mort de Louis XVII, le fils de Louis XVI guillotiné, il devient dépositaire de la couronne de France et prend le nom de Louis XVIII, mais l’avènement de Napoléon détruit une nouvelle fois ses espérances. Il restera pendant tout le règne de Napoléon en exil, soit en Allemagne, en Russie et en Angleterre.
Devant l’échec de Napoléon, porté par les Coalisés, le 24 avril 1814, il débarque à Calais. Octroyant une Charte constitutionnelle restaurant la monarchie à ses sujets, il devient roi de France. Lors des Cent-Jours, il tente d’organiser avec la noblesse la résistance à Napoléon. Son échec le conduit à s’exiler de nouveau. Seule la défaite de Waterloo le réinstalle sur le trône de France.
Son règne est consacré à la lourde tâche de concilier les héritages révolutionnaires et napoléoniens avec ceux de l’Ancien Régime. Il met un point d’honneur à toujours constituer un ministère issu de la majorité parlementaire, ce à quoi rien ne le contraignait. Louis XVIII apparaît comme un roi modéré, menant une vie bourgeoise, sans fastes excessifs. D’autres n’oublient pas que c’est un émigré, ramené sur le trône de France par des étrangers.
Son frère, Charles X, qui lui succéda à sa mort, renoua avec la tradition du sacre le 29 mai 1825 dans la cathédrale de Reims. Cette biographie de Pierre Lafue, écrite dans uns style alerte et vivant, fait état de cette destinée qu’on a un peu oubliée mais qui aurait pu réconcilier les Français avec la royauté si son frère, qui lui a succédé, n’avait pas commis des erreurs fatales.