Trahir Napoléon
Monsieur Colonna d'Istria, qui porte un nom prestigieux, est célèbre par ses écrits concernant aussi bien son pays d'origine la Corse que des essais ou des romans, et notamment un dernier Mémoires de Napoléon, publié aux éditions France-Empire, vient de relever ce défi en démontrant qu'on ne peut pourtant pas s'empêcher de penser à des trahisons, de se dire que si l'Empire a fini, si l'oeuvre de Napoléon est restée inachevée, c'est que des proches de l'empereur, des serviteurs de l'Empire, des partisans, de ceux qui auraient dû avoir intérêt à ce que l'entreprise continue, ont, par leurs attitudes, par leurs vues à court terme, par paresse, par vice, que tous ceux-là ont contribué à provoquer la fin de l'empire. Il n'est pas interdit de penser - sans doute est-ce simplificateur, qu'importe ! - que si le Premier Empire a fini, c'est que Napoléon a été trahi. C'est la matière de ce livre. Il a le projet de dresser une série de portraits des traîtres qui ont fait trébucher Napoléon et qui ont précipité la chute de l'Empire.