Raymond Queneau en verve

Auteur : Jacques Bens
Editeur : Pierre Horay

On a rarement coutume de considérer Raymond Queneau (1903-1976) comme un auteur comique. Hormis le "tu causes, tu causes", devenu célèbre, et les débordements de Zazie, on l'ignore dans cet emploi. Pour être au second degré, son humour n'en est pas moins authentique :
On se demande pourquoi dans les cafés, les joueurs appellent si souvent le garçon Descartes.
C'est pas mon genre, dit Pierrot. Mais ça m'arrive souvent de ne penser à rien.
C'est déjà mieux que ne pas penser du tout, dit le veilleur de nuit.
Il trouve toujours quelque chose à ne rien faire, dit Lamélie. Il sait très bien ne pas s'occuper.
-Au fond les poux est-ce que ça compte pour une maladie ?
Peut-être même que c'est existentiel les poux. Faudrait se renseigner auprès d'un toubib.
- Méfie-toi ! Méfie-toi !
- Comment fait-on ?
- En se méfiant.

Ils sablent un champagne qui leur crisse sous la dent.
Tant va l'autruche à l'eau qu'à la fin elle se palme.
La pâleur de vivre la regarda s'éloigner.
Elle était aussi bien de fesses que de face.
Fantaisies de langage, inventions verbales, jeux de mots, jeux de lettres, calembours malicieux, toutes ces citations classées (selon le voeu de Queneau) sous soixante-dix rubriques de "Adjudant" à "Zouave" en passant par "Amour", "Culture", "Famille", "Intellect", "Logique", "Psychanalyse", "Vertu", etc. en font un Queneau savoureux : toute phrase est à savourer comme un chaud-froid.

7,70 €
Parution : Janvier 2009
Format: Poche
120 pages
ISBN : 978-2-7058-0317-9
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