Talleyrand en verve
Talleyrand naît à Paris en 1754 sous le règne de Louis XV ; un 2 février, sous le signe du Verseau. Il meurt en 1838, sous le règne du dernier roi des Français, Louis-Philippe 1er Homme politique, évêque d'Autun (1788), député aux Etats généraux et à L'Assemblée constituante (1789), quitte l'état ecclésiastique et se réfugie en Angleterre, puis aux Etats-Unis. Ministre des Relations extérieures du Directoire, puis du Consulat et de l'Empire (1797-1807). Disgracié en 1809 Chef du gouvernement provisoire (1814), Ministre des Affaires étrangères sous la première Restauration...
Au commencement et jusqu'à la fin de sa vie, il y aura l'amour des livres, de la conversation, des idées, des salons, des femmes et des amis. Voici un florilège de ses mots d'esprit, puisé dans sa conversation et sa correspondance (inédite). Ils ont une marque de fabrique très classique, proche à la fois de La Rochefoucauld et de Chamfort.
- Les régimes passent, la France reste.
- En amour, il n'y a que le commencement qui soit charmant, je ne m'étonne donc pas que l'on trouve tant de plaisir à recommencer si souvent.
- La politique est un étang où les brochets font courir les carpes.
- La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.
-Je pardonne aux gens de n'être pas de mon avis, mais je ne leur pardonne pas de n'être pas du leur.
- J'ai beaucoup lu de vieux livres : lire est bien plus agréable, bien plus paresseux que d'écrire : les phrases qui restent après une longue lecture ont une forme de rêveries qui vaut bien mieux que de penser sérieusement à la pauvre politique que nous essayons chaque matin de faire.