Mont-de-Marsan : Défende, former, innover : une histoire de la base aérienne 118
Des prémices de l'aviation civile, qui firent de Mont-de-Marsan une ville aéronautique dès 1911, à la «ville-base» immense, bruissante d'activités et rythmée du fracas des décollages de Rafale, l'histoire de la base aérienne 118 pourrait se résumer à trois mots-clefs.
Défendre, tout d'abord, carla BA118 est une base, établie comme bien d'autres sur les infrastructures construites par les Allemands pendant l'Occupation, qui ne saurait cacher sa vocation militaire : lieu emblématique de la dissuasion nucléaire, elle abrite toujours des escadrons de chasse prêts à défendre l'intégrité du territoire national.
Innover, ensuite, car cette base, volontairement ouverte aux avancées technologiques exigées par les gouvernements de la France e tportées par des femmes et des hommes à la détermination sans faille, est tout à la fois le creuset d'une expertise de systèmes futuristes et la vitrine valorisante du savoir-faire du programme Rafale.
Former, enfin, car c'est par la formation quasi mythique de jeunes pilotes pendant la Première Guerre mondiale, comme Georges Guynemer qui serait passé par Mont-de-Marsan, puis de façon institutionnalisée au sortir du second conflit mondial, que la BA118 s'est forgée une solide réputation de lieu d'excellence dans l'art de piloter. Le choix du nom de Rozanoff, premier français à passer le mur du son en vol horizontal, et premier colonel commandant le Centre d'expériences aériennes militaires(CEAM), comme parrain de la base, résume à lui seul l'ambition de Mont-de-Marsan.