Chez les Thomas on est très famille
Chez les Thomas, comme dans bien d'autres familles, on cultive ces liens en trompe l'oeil qui font le lit d'une implacable solitude. Dans ces chroniques d'une cruauté très ordinaire, Nicolle Rosen épingle avec légèreté, mais sans concessions, ces moments où chacun, quel que soit son âge, est confronté aux angoisses de l'abandon, aux déchirures de la trahison, au vide insoutenable que creuse l'indifférence ou l'incompréhension. Ces moments d'une vie à partir desquels rien ne sera jamais plus pareil.
Paule, Laure s'aperçoivent que ce mari qui les rendait si heureuses n'était qu'un étranger. Agathe se sépare de sa mère avec le coeur lourd de peine et surtout de silence. Judith découvre la face cachée, impensable, d'une merveilleuse amitié. Nina, une toute petite fille, apprend sans les comprendre les règles du jeu d'un monde bouleversé par la guerre. Une autre, à peine plus âgée, observe d'un oeil juste et froid le naufrage de son univers familial. Les rêves de Jeanne la groupie, de Marie qui croyait au prince charmant, sont mis en pièces, piétinés par ceux-là mêmes qui les ont fait naître.
Histoires de femmes où les hommes tiennent un rôle qui, pour n'être pas forcément le meilleur, n'en est pas moins essentiel.