Le paradis du néant
Yocandra vient « d’une île qui avait voulu construire le paradis et s’est transformée en enfer ». Née de fervents communistes cubains, elle s’est d’abord appelée Patrie, avant de se réinventer sous le nom de Yocandra. Quand elle parvient enfin à quitter l’île, elle rejoint Miami, comme tant de Cubains exilés. À Little Habana, c’est le vertige, l’urgence, à chaque instant, on espère, on prie, bientôt Cuba sera libre. Gagnée par l’amertume, Yocandra fuit Miami pour rejoindre Paris. Dès son arrivée, son quotidien est envahi par les Cubains. Partout où elle va, ils sont là, comme si elle n’avait jamais quitté Cuba. À l’hôtel Monaco, l’immeuble borgne où elle a élu domicile, on parle plus espagnol que français, même les chiens ont l’accent de l’île. Dans l’avion, dans la rue, en bas de chez elle, elle ne cesse de croiser le même homme, Fidel Raùl, dont elle acceptera finalement l’aide pour faire sortir sa mère de Cuba. En cherchant à aider Le Nihiliste, son premier amour, Yocandra va connaître l’amertume de l’exil, le passé qui vous rattrape dans une course pour la liberté. Avec ce roman tragi-comique, Zoé Valdés signe une suite bouleversante au texte qui l’a fait connaître auprès du public français.