La Sainte touche
Des mecs comme Alain Basile, vous n'en croiserez pas tous les jours et pas à tous les coins de rue.
C'est dans son épicerie, La Belle Saison, que j'ai fait sa connaissance. Mon père venait de me mettre à la porte et je vagabondais dans les rues en rêvant d'une vie de bohème. Alain, lui, il en avait rien à faire de la bohème et des lilas sous les fenêtres, sa seule ambition était de devenir millionnaire. Pour réussir, il était prêt à tout et avait besoin d'un associé. C'est tombé sur moi. Mais accuser Alain Basile d'avoir chamboulé mon existence reviendrait à reprocher au Vésuve d'avoir carbonisé Pompéi. Sans lui, je n'écrirais pas aujourd'hui.
Si La Sainte Touche raconte les aventures d'un duo improbable avec humour, c'est aussi un pur joyau littéraire, aussi cynique que romantique. Un roman dans la veine de Karoo de Steve Tesich, de la série Breaking Bad et du film Dikkenek.
Djamel Chérigui a 34 ans, il est épicier, propriétaire du Parvis. Comme il le dit, sa vie était « merdique » jusqu’à ce qu’il découvre la littérature et soit sauvé. Il est devenu un grand lecteur, collectionneur de livres et de meubles anciens, passionné de musique baroque, sans jamais renier ses racines, son parler ch’ti et son Nord. Un Roubaisien pur jus.