La transfiguration du politique: La tribalisation du monde postmoderne
Aujourd'hui, l'un des grands lieux communs du discours savant tient dans l'annonce réitérée que le monde change. Une quasi-obsession, un leitmotiv entêtant qui proclame que les sociétés développées implosent, perdent leurs repères traditionnels, répudient leurs idéologies et liquident leurs valeurs ancestrales.
Le diagnostic n'est pas sans fondements. Il faut maintenant tenter de comprendre. Approcher au plus près les phénomènes qui, chaque jour, induisent la logique d'une pulvérisation du corps social. Interpréter au plus juste les mouvements de revendications ethniques, la résurgence brutale des fanatismes religieux, la proclamation radicale des spécificités culturelles, comme le regroupement des individus dans le cadre de micro-sociétés où domine le rapport affectif.
La Transfiguration du politique - dont c'est ici la troisième édition amorce un tel travail et entreprend l'analyse de ce qu'il convient d'appeler la culture du sentiment, dont la vivacité des émotions et le désir de l'inutile sont les deux composantes essentielles. Inaugurant ainsi une lecture stimulante de l'espace de vie et de pensées nouvelles qui structurent désormais la socialité postmoderne.
Généalogie du politique, exploration d'un social mutant : Michel Maffesoli définit ici quelques-unes des figures singulières du présent, pour nous permettre de nous y retrouver.