Italie barbare
1925. Les intellectuels italiens se déchirent autour des bouleversements politiques dont Rome est devenue le théâtre. Le jeune Curzio Malaparte signe sans hésiter le Manifeste des intellectuels fascistes mais découvre très rapidement les limites de la révolution sociale promise par le Duce. Dans ces textes aussi féroces que le titre qui les réunit, le trublion balaie de son regard hautement ironique l'histoire de l'Italie et de son patrimoine culturel, invoquant Michel-Ange et Dante, Machiavel et Manzoni, et s'accordant quelques coups d'oeil savants vers les fondateurs de la culture et de la pensée européennes - Spinoza et Schopenhauer, Rabelais, Swift ou Dickens. Barbares, les Italiens ? Malaparte prend l'insulte à rebours. Dans ce recueil érudit et provocateur, jusqu'alors inédit en France, il rend gloire à la singularité d'un peuple qui s'est joué de toutes les étiquettes.