Le Livre du fils
« Voici le livre du fils. Il témoigne par le souvenir, la rêverie, le fantasme, du rôle joué par le corps de la mère : présence charnelle d’abord ravissante et englobante avant de devenir hostile et répulsive ; dans l’initiation à l’érotique amoureuse et par là dans la destinée spirituelle de l’homme du texte. Modèle des modèles de tout corps de désir et d’amour, le corps maternel appelle la fusion, entretien la confusion et nécessite le rejet. Sur le fond de cette aventure de l’intimité, le fils assure son projet, de lier sans hiatus l’écriture et l’existence. » C L C. Ce livre aurait pu tout aussi bien s’intituler « Naissance d’une vocation d’écrivain », car c’est bien de cela qu’il s’agit. Point d’aboutissement en même temps que point de départ, tel est le paradoxe de ce grand livre qui sera à l’œuvre de Louis Combet ce que furent Les Mots pour Sartre, Enfance pour Sarraute, L’Âge d’homme pour Leiris et, si l’on remonte dans le temps, Les Confessions pour Rousseau.