Merci aux ambitieux de s'occuper du monde à ma place
Retiré dans un village de la Beauce profonde, le narrateur écrit à un ami qu'il n'a pas revu depuis quinze ans. Dans cette lettre peu conventionnelle, il lui confie ses colères, ses rires et son scepticisme vis-à-vis des valeurs artificielles d'une société où personne n'est jamais content, où chacun veut tout et son contraire, faute de comprendre qu'il n'y a pas de vie idéale, seulement des arrangements.
Ce moraliste sans catéchisme aime Baudelaire, Georges Perros, Jean-Claude Pirotte, écrivains qui ont, comme lui, un sentiment mélancolique de l'existence. Son goût pour les idées paradoxales, les apories psychologiques et les traits d'ironie donne à sa lettre le piquant d'un pamphlet et la nonchalance d'un art discret de vivre.