Je ne suis pas là
Un matin de mai 1992, près de Sarajevo, une jeune institutrice bosniaque de mère serbe et de père musulman est arrêtée par les soldats serbes avec les autres femmes du village. Les hommes, eux, sont exécutés sur-le-champ. Dans le camp où elle est transférée, la jeune femme découvre l'horreur du nettoyage ethnique. Alors que de l'autre côté du mur, dans le camp des hommes, les Serbes brûlent des cadavres jour et nuit, S est enfermée dans la " chambre des femmes ", mise à la disposition des soldats, humiliée, torturée et violée, jusqu'à ce que le capitaine du camp fasse d'elle sa protégée. En se livrant à cette curieuse prostitution, S échappera à l'effrayante bestialité des soldats mais pas à la véritable infamie : le renoncement à soi, la perte de son identité.
A travers les yeux de S, Slavenka Drakulic rend compte de la tragédie des Balkans, décrivant l'horreur des camps avec une précision troublante. Un texte poignant, fin et pudique sur la barbarie qui semble toujours prête à resurgir chez l'être humain.
Présentation de l’éditeur
Suède, mars 1993. Dans un hôpital de Stockholm, S., une jeune Bosniaque, donne naissance à un petit garçon qu'elle refuse de nourrir. Bosnie, été 1992. S., professeur d'école primaire dans un village proche de Sarajevo, est réveillée par des voix d'hommes. Des soldats serbes fouillent les maisons, regroupent les villageois puis ordonnent aux hommes de sortir. Un peu plus tard, des coups de feu retentissent... Les habitantes, quant à elles, sont dirigées vers un camp, où S. sera rapidement transférée dans "la chambre des femmes". A travers les yeux de S., Slavenka Drakulic rend compte de la tragédie des Balkans, décrivant les horreurs des camps avec une précision et une connaissance des détails très troublantes. Un texte poignant et pudique.