Le marchand de lunettes et mes autres histoires juives
L'argent, l'antisémitisme, la religion, les négociations, la famille, le bagou, les plaintes, les traditions, ou encore l'Histoire, rien ne sera épargné au lecteur capable de rire de lui-même. Ainsi, le Juif n'est pas radin mais expert en négociations (La bague de l'officier). Il n'est pas prétentieux mais sait manier l'antithèse en clamant « je ne suis rien » (De la modestie). Les rabbins ne discutent pas inutilement, ils philosophent (De la modestie). Le Juif n'ennuie pas son compère en se plaignant de manière tragique et théâtrale, il rompt la solitude et rassemble les siens (Des enfants). Tout, ici, est question d'interprétation... juive !
Adam Biro se fait « marchand de lunettes » pour nous laisser contempler avec jubilation celui qui est la cible de tant de plaisanteries savoureuses : le Juif. Le lecteur retrouve, à travers ces histoires courtes, les traits spécifiques de l'auteur qui ont assuré le succès du premier volume : légèreté, cruauté, moquerie, dans un style alerte et agréable.