La Mort d'un apiculteur
Depuis son divorce et sa retraite prématurée, Lars Westin a mené une vie solitaire à la campagne, dans un coin du Västmanland, à l’ouest de Stockholm. Introduits par l’auteur, trois carnets composent le roman, trois carnets où Lars Westin a noté ses réflexions, celles d’un homme atteint d’un cancer et promis, pense-t-il, à la mort.
Car il a brûlé sans l’ouvrir la lettre contenant le diagnostic. Il vit dans l’attente d’une fin proche, tout en tâchant de mener une existence normale. Il cultive son potager et récolte le miel de ses ruches. Tente d’écrire un roman de science-fiction. Se raccroche à ses souvenirs : les bals d’étudiants à Uppsala, les premières filles, l’amour pour Margareth, qui deviendra sa femme, et puis l’enfance, les parties de pêche à l’écluse de Färmansbo, l’anniversaire de ses trois ans sous les feuillages du parc de Västerå avec sa grand-mère Emma... Autant de brefs intermèdes à la douleur qui revient, toujours plus forte et plus cuisante. Autant de petites fenêtres ouvertes sur un possible coin de paradis, alors que règnent le vide et la nostalgie, et que résonne tel un credo une obsédante incantation : « on ne se rend pas, on recommence. »
Paru aux Presses de la Renaissance-Belfond en 1983, la redécouverte du livre le plus célèbre de Lars Gustafsson.