La tristesse a le sommeil léger
Le temps d’un dîner, Erri Gargiulo se souvient, se raconte et fait un choix décisif pour le reste de son existence… À la fois drôle et subtile, portée par une construction originale et parfaitement maîtrisée, une comédie douce-amère qui brosse le portrait d’un homme et de sa famille, microcosme foisonnant, moderne, recomposé, à l’image de l’Italie du Sud d’aujourd’hui, aussi nostalgique qu’électrique.
« Je m’appelle Erri Gargiulo, et je me shoote à l’espoir depuis quarante ans. »
J’ai commencé à espérer à l’âge de cinq ans, quand je me suis fait l’illusion que mes parents allaient arrêter de se disputer… J’ai espéré que mes frères seraient enlevés par des terroristes, qu’Arianna deviendrait ma petite amie, que Giulia ne pourrait plus se passer de moi, que Matilde m’accueillerait dans son lit, que l’équipe de Naples gagnerait le championnat, que, tôt ou tard, je deviendrais dessinateur de BD.
En fin de compte, j’ai compris qu’il est faux de dire que l’espoir ne devient jamais réalité. C’est une pure et simple question de probabilités : plus on a de désirs, plus il y a de chances qu’ils se réalisent.