Escort boys
Avec son corps longiligne d'athlète marathonien - bien qu'il n'ait jamais pratiqué aucun sport -, ses yeux gris-bleu qui éclairent un visage agréable, cette fossette qui creuse sa joue gauche et le rend si attendrissant chaque fois qu'il sourit, Manolito est considéré comme un «bel homme». La formule paraît obsolète au garçon qui s'interroge souvent sur l'évolution du langage, son «vieillissement» ; à preuve on ne dit plus bel homme aujourd'hui, mais beau gosse.
À vingt-cinq ans, Manolito monnaie ses charmes : il est escort boy. Une éducation bourgeoise et un physique agréable sont ses atouts majeurs auprès d'une clientèle de femmes aisées. Manolito est très demandé, son agenda est bien rempli. Avec certaines clientes, il lui suffit d'être présent et de distraire leur solitude, à la manière d'un homme de compagnie. Avec d'autres, il lui faut aussi fournir des prestations sexuelles. Manolito a beau s'acquitter de sa tâche de façon exemplaire, ce métier commence pourtant à lui peser. Il se sent parfois aussi seul que les femmes qui le paient. Lui aussi est en quête de son intime vérité.