Petit manuel du parfait aventurier
En 1920, Pierre Mac Orlan publie le célèbre roman d'aventures À bord de l'étoile matutine qui le place dans le sillage de Robert L. Stevenson.
La même année, paraît Le petit manuel du parfait aventurier, dans lequel il livre, avec ironie et tendresse, les secrets de fabrication du roman d'aventures, définissant deux catégories d'aventuriers :
L'aventurier actif, celui qui paie de sa personne, et l'aventurier passif, aventurier de l'imaginaire. Point n'est besoin de fréquenter les ports, les cabarets, les filles de mauvaise vie, les gibets du quai de Charlestown à Londres, pour devenir un célèbre aventurier. Mais il suffit d'entretenir, depuis le silence d'un cabinet de lecture, d'étroits rapports avec les gentilshommes de fortune qui courent le monde à notre place, et risquent leur peau pour leur plus grande gloire posthume.