La Religion du poignard : Eloge de Charlotte Corday
Le corps de Charlotte Corday, guillotinée, fut conduit au cimetière de la Madeleine où se trouvaient déjà les dépouilles des sept cents Suisses massacrés aux Tuileries le 10 août 1792. Plus tard, Marie-Antoinette, Hébert, Danton, Desmoulins, sa femme Lucile, Lavoisier, Saint-Just viendront l'y rejoindre.
Hauer, le peintre, possédait une mèche de ses cheveux, donnée par Charlotte afin qu'il termine le portrait commencé en prison ; il conserva longtemps la relique. Le crâne, dit-on, fut gardé par Sanson. Danton en fut le premier propriétaire. Au musée Goya de Castres, pour une exposition intitulée « Marat, la médecine et la Révolution », il se trouvait à côté du masque mortuaire de l'Ami du peuple...
« Une religion se fonde dans le sang de Charlotte Corday : la religion du poignard ». C'est celle de tous les résistants au despotisme, à la tyrannie et à l'oppression.