Crash au Mont-Blanc
Le 3 novembre 1950, le Constellation Malabar Princess de la Compagnie Air India s'écrase à quelques mètres du sommet du mont Blanc faisant quarante-huit victimes, sans compter le guide qui conduisait la caravane de secours dépêchée sur les lieux de l'accident. Rapidement une rumeur se répand à Chamonix : l'avion transportait un trésor en lingots d'or et en bijoux... La tragédie du Malabar fait la une de la presse internationale. Elle inspirera Henri Troyat pour son roman La neige en deuil, qui sera ensuite adapté au cinéma dans un film avec Spencer Tracy. Le 24 janvier 1966, le Boeing Kangchenjunga de la compagnie nationale indienne se crashe avec cent dix-sept personnes à bord au même endroit que le Malabar. Erreur d'appréciation ou collision ? Un journal allemand révèle qu'un avion militaire italien avait disparu des radars en même temps que l'appareil d'Air India. Une expédition emmenée par l'alpiniste René Desmaison et composée de journalistes et techniciens de l'ORTF redescend des pièces qui, prétendent-ils, n'appartiennent pas à un Boeing. Le dossier n'en est pas moins rapidement classé. Aujourd'hui, ces affaires seraient oubliées si, au front des glaciers, ne ressurgissaient des corps et des débris d'avions... Si la montagne n'était fouillée par de mystérieux " pilleurs de sépultures "... Si ces souvenirs macabres ne faisaient l'objet d'un étrange trafic... Les fantômes du Malabar rôdent toujours. En 2004, ce dramatique fait divers a été à nouveau porté à l'écran dans le film Malabar Princess de Gilles Legrand.