Biens public, charité privée : Comment l'Etat peut-il réguler le Charity Business ?
Comparés aux Anglo-Saxons, les riches Français donnent peu. En moyenne, les dons du top 10% des contribuables français les plus riches oscillent entre 0,2% et 0,4 % de leur revenu. C'est huit à dix fois moins que les riches Américains, cinq fois moins que les Canadiens. Quel est donc le secret de ce charitybusiness ? La France devrait-elle s'en inspirer ? Exploitant des données fiscales inédites, les auteurs documentent ici pour la première fois l'ampleur des différences de philanthropie entre les contribuables les plus riches de par le monde et en analysent les causes. Leur enquête permet d'anéantir nombre d'idées reçues : non, l'incroyable niveau de philanthropie des riches Américains n'est ni le résultat de leur faible niveau d'imposition, ni une conséquence mécanique de la forte croissance des inégalités dans les pays anglo-saxons, encore moins une question d'incitations fiscales : celles-ci sont aujourd'hui plus élevées en France que partout ailleurs ! En dessinant les mérites et les failles du charity business anglo-saxon, ce livre permet de mieux définir le délicat rôle de la puissance publique dans l'organisation et dans la structuration du secteur à but non lucratif.