LE DROIT D'INGERENCE. Mutation de l'ordre international
"J'ai eu la chance de participer - dans des moments extraordinairement forts - à l'élaboration d'un aspect très particulier de droit international, reconnu en quelques années, et qu'on a appelé "droit d'ingérence". Dans ce livre, j'ai moins voulu décrire ce nouveau droit international humanitaire tel qu'il existe aujourd'hui que raconter comment il s'est élaboré ces dernières années. Comment il a introduit de nouvelles donnes qui on engendré un bouleversement des principes de base du droit international : le principe de souveraineté des Etats et son corollaire, le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Dès lors, on n'a pas pris garde au casse-tête qui allait surgir avec ce nouveau droit humanitaire en gestation, qui exigeait l'ingérence sans pour autant rejeter la souveraineté. D'où, à la foi, une difficulté conceptuelle redoutable et une aventure intellectuelle formidable."