Mères majuscules
Dans ce livre, Mères majuscules, il ne s’agit pas d’une figuration de la mère en majesté avec son enfant, mais plutôt d’une représentation contrastée d’elle-même où se lit la nostalgie. La nostalgie d’un autre enfant auquel le sien ne correspond pas ou plus, mais qui l’habite d’une telle manière que son regard sur l’enfant réel, l’enfant de chair, en est altéré.
Que transmet-on plus tard, en tant que parent, homme ou femme, d’une figure de mère aussi particulière, à la fois omniprésente et insaisissable ? Quelle empreinte laisse-t-elle ? Que dit-elle de l’enfance ? On y pense, puis on l’oublie, quitte à en retrouver la trace dans la relation avec ses propres enfants, ou alors dans une absence d’enfant.
Danièle Brun se penche ici sur les situations du quotidien où l’histoire du corps de l’enfant sollicite celle du désir et du fantasme maternels. La maternité s’y révèle jusque dans ses racines : le devenir femme de la petite fille. Ainsi s’ouvrent et se découvrent les voies qui mènent vers la clé des Mères.