Cabanis, un idéologue: De Mirabeau à Bonaparte
Pierre-Jean-Georges Cabanis, médecin, physiologiste et philosophe d’origine corrézienne, est l’un des grands représentants du matérialisme de la fin du XVIIIe siècle. Pour ce continuateur de La Mettrie ou de Condillac : « vivre, c’est sentir ».
Venu à Paris pour y faire ses études, il fit rapidement son chemin dans les cercles intellectuels, grâce notamment à Mme Helvétius. C’est dans son salon qu’il rencontra Turgot, Holbach ou encore Condorcet, qu’il se lia avec Destutt de Tracy et qu’il connut ceux qui l’engagèrent dans la Révolution. Remarqué par Mirabeau, il en vécut avec passion les premiers mois.
À côté de ses travaux sur la perception qui ont contribué à introduire la physiologie dans la psychologie et influencé aussi bien Schopenhauer et Maine de Biran que Stendhal, il fut aussi une figure politique.
Retraçant le parcours de l’un des précurseurs de la neurophysiologie, le professeur Yves Pouliquen redonne vie à tout le bouillonnement intellectuel des derniers temps de la Révolution, qui inspira la politique du Consulat et de l’Empire.