La Servante
Une jeune fille, Marthe, fait entrer dans sa chambre un ange. Une histoire infinie commence. Dans la nuit, elle appelle ses quatre plus proches amis pour qu’ils prennent sur eux cette parole qui lui a été murmurée, cachetée, qui vient de la source, de la lumière même. Elle leur demande de partir et d’aller la transmettre. Ce message, ce secret, n’est rien d’autre qu’un acte de reconnaissance, un acte de présence dans la longue chaîne qui va se mettre en place. Chacun des amis, Uzza, Pierre, Nour, Oreste, va tenter de devenir message, le dandy avec sa beauté, le saint avec sa compassion, l’assassin avec son couteau, l’écrivain avec son théâtre. Chacun à sa manière, ils vont s’éparpiller, se fondre parmi les autres, en un grand jeu de rôles initiatique, accompagnés par le Fou, l’alchimiste terriblement incarné, qui transforme la chair en âme. Un secret, c’est fait pour circuler, et demeurer secret pourtant, dit Olivier Py. La parole passe mieux sous le manteau. S’il revendique ouvertement une certaine orthodoxie chrétienne, quelque chose existe en lui d’hérétique, un peu comme ces gnostiques des premiers siècles du christianisme, qui ne parlent jamais de la vertu.