Je est ailleurs
De vagues projets cinématographiques en tête, Christopher accepte quelques jours de retrouvailles avec ses parents. A Copenhague, dans la gare centrale, c'est soudain l'incident: le père, parti acheter des journaux, ne revient pas. Disparu. Christopher, déboussolé, erre quelques mois à l'étranger avant de revenir en Norvège. Il se découvre alors un demi-frère, issu d'une vie parallèle soigneusement tenue secrète qu'aurait menée son père. En compagnie de cet homme aussi fourbe que chaleureux, Christopher va remonter la piste du père, visionner des cassettes de documentaires tournés par ce dernier, et progressivement se rendre compte que l'homme était un falsificateur de la vérité, un terroriste de l'information, qui livrait de faux reportages, des constructions artificielles destinées à discréditer le média visuel. Jouant des "intérieur cave" qu'il affectionne, Nikolaj Frobenius nous plonge une fois encore dans un jeu troublant dont incertitude et vide sont les données. Ici, le mal est la tentation constante de l'individu et l'enfermement peut devenir agréable à l'homme seul sans repères.