L'année de l'amour
Plus encore qu'un fils de Céline ou d'Henry Miller, le Nizon de L'Année de l'amour apparaît comme un cousin germain du Roquentin de La Nausée. Un Roquentin plus rieur, qui nous livrerait en direct ce livre de salut qu'il envisage d'écrire après avoir abandonné la biographie de Rollebon. (...)
Ces pages à l'allégresse cabriolante prouvent qu'en littérature la musique est faite de rythmes, de phrasé, d'orchestration des thèmes, de tempo. (...)
L'Année de l'amour est le livre le plus musical que je connaisse. Musical, pictural aussi (ces couleurs de toile cubiste), et existentiel, que demander de plus ? Il y a des gens qui apprennent l'allemand pour lire Freud dans le texte. Il y en aura, stimulés par l'amoureuse traduction de Jean-Louis de Rambures, qui apprendront cette langue pour s'incorporer la musique de Nizon tout à fait.