La Femme qui lisait trop
Téhéran, deuxième moitié du XIXème siècle : la cour du Shah fourmille d'intrigues de palais, de complots et autres tentatives d'assassinats : scène classique sur laquelle fait un jour irruption une poétesse fort lettrée dont les textes semblent agir sur chacun, dans le royaume, comme de puissants catalyseurs d'énergies subversives - hérétiques... ? Dans cet envoûtant roman doté d'une incroyable énergie narrative et qui a le langage pour héros véritable, Bahiyyih Nahkjavani délivre une admirable réflexion sur le pouvoir, qu'il soit séculier ou symbolique, et sur la manière dont il est exercé selon qu'il est détenu par les hommes ou par les femmes. Fondé sur des faits historiques réels que la fiction transcende, il conduit sans coup férir le lecteur à se mettre en quête d'autres vérités - celle qu'un réel surévalué trop souvent occulte.