Yoko Ogawa Coffret en 3 volumes : Hôtel Iris ; L'annulaire ; Le réfectoire un soir et une piscine sous la pluie
Trois ouvrages particulièrement représentatifs de l'ambiguïté rêveuse, de l'implicite perversité, de la poétique concision qui irriguent les récits de cette étonnante auteure japonaise. Le réfectoire un soir et une piscine sous la pluieQuelque temps avant son mariage, une jeune femme rencontre un enfant et son père, qu'elle retrouve un soir plongés dans la contemplation d'un restaurant scolaire. Une jeune femme apprend la mort d'un camarade. Dans l'ambiance étrange de la cérémonie funèbre, elle rencontre quelqu'un qui va faire basculer son quotidien. Avec finesse et subtilité, Yoko Ogawa effleure l'inconscient de personnages vivant des instants précieux, comme hors du temps, qui bouleversent leur existence. Attirés par l'autre, ils partent à la découverte des mystères de l'amour et de la mort aussi sereinement qu'ils se servent une tasse de thé. L'annulaireDans un ancien foyer de jeunes filles transformé en laboratoire, M. Deshimaru, taxidermiste du souvenir, prépare et surveille des "spécimens", tandis que la narratrice de ce récit, assistante et réceptionniste, accueille les clients venus confier au mystérieux spécialiste d'insolites bribes de leur histoire : des ossements d'oiseau, quelques champignons microscopiques, une mélodie, une cicatrice...Amputée d'une infime partie d'elle-même depuis un accident du travail, la jeune assistante tombe peu à peu sous le charme du maître de ce lieu de mémoire malsain et fascinant. Hôtel IrisMari est réceptionniste dans un hôtel appartenant à sa mère. Un soir, le calme des lieux est troublé par des éclats de voix : une femme sort de sa chambre en insultant le vieillard élégant et distingué qui l'accompagne, l'accusant des pires déviances. Fascinée par le personnage, Mari le retrouve quelques jours plus tard, le suit et lui offre bientôt son innocente et dangereuse beauté. Cette étonnante histoire d'amour, de désir et de mort entraîne le lecteur dans les tréfonds du malaise dont Yôko Ogawa est sans conteste l'une des adeptes les plus douées.