Parfois si louve...

Auteur : Jean Billeter
Editeur : Jacqueline Chambon

Après l'Enfer (Dans la chambre du pornographe), le Purgatoire (Raspoutine et la Biche Fauve), voici le Paradis avec Parfois si louve...
Un Paradis dont on comprend très vite qu'il n'existe pas. Ou qu'il pourrait être celui de l'amour - si du moins l'amour existait ailleurs que dans les opéras de Puccini et de Wagner.
Pourtant, tout commence bien : une jeune inconnue demande au narrateur d'écrire ce petit roman cruel rien que pour elle. Pour prix, elle s'abandonnera à lui, corps et âme, deviendra son esclave, sa chienne, sa putain. L'idylle se noue dans un Paris incendié par la canicule, où la mort rôde, sous les traits d'une princesse napolitaine à la beauté inouïe. Les deux amants basculent d'un désir à l'autre - du désir d'écriture de l'homme au désir d'assujettissement de la jeune femme -, transformant le Jardin des Délices en Jardin des Supplices.
Mais, à l'inverse d'Histoire d'O, plus elle se soumet à son bourreau, plus elle lui échappe. Sa docilité est un leurre. La victime n'est pas celle qu'on croit... En acceptant la souillure, l'avilissement, elle ne fait qu'affirmer sa liberté. Finalement, c'est elle qui dicte ce livre, le transformant en une étrange confession à plusieurs voix.
Et, à l'instant décisif, le narrateur, comme Orphée, sera impuissant à la retenir, échouant à lui faire avouer que l'amour n'existe pas, qu'il ne peut s'accomplir que dans l'oeuvre écrite. Elle seule s'en sortira indemne, intacte, sans traces de sa déchéance. Parce qu'elle n'était pas chienne. Mais, louve...

15,30 €
Parution : Janvier 2008
134 pages
ISBN : 978-2-7427-7273-5
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