En espérant la guerre
Un jour, ils ont tout quitté pour s'installer dans un vieux mas en pleine garrigue, dans l'arrière-pays nîmois. Pierre Livi et Anne Valetta. Qu'espéraient-ils ? S'éloigner du monde pour mieux l'observer, vivre seuls et affamés les saisons froides puis accueillir la faune variée qui les envahissait dès les beaux jours routards, délinquants, étudiants, militants, fainéants...
Tous repartaient aux premiers vents d'automne. L'aventure s'est terminée par un braquage raté, Pierre Livi en cavale. Vingt ans après, un jeune journaliste qui rêve de couvrir les grands conflits internationaux est envoyé dans le Sud de la France pour revenir sur cette affaire. Anne Valetta est restée au mas, Pierre Livi n'a jamais reparu. Elle l'attend, ou fait tout comme, et n'a aucune envie de raconter son histoire.
Hommage à la fidélité - celle qu'on doit à soi-même, à ceux qu'on aime et aux idéaux de jeunesse -, En espérant la guerre illustre l'engagement d'une vie sans défendre d'autre cause que celle de la liberté individuelle. A la fois âpre et tendre, sombre et plein d'espoir, ce premier roman très maîtrisé dans ses thèmes comme dans son écriture est porté par la voix d'un inoubliable personnage : la souveraine Anne Valetta, droite, debout sous sa carapace, nourrie par l'obstination - la résignation peut attendre.