Franc-jeu
Sarah Isles, la femme de l’adjoint au chef de la police, fuit l’échec de son mariage dans les bras d’un jeune truand, Ian Aston. Ce soir-là, au Monty, un "club" de réputation douteuse, elle est témoin d’un incident qu’elle n’aurait jamais dû voir : un jeune homme est entré, est tombé après avoir fait quelques pas, tandis qu’une tache de sang s’élargit rapidement sous la poche de poitrine de sa veste. Elle se porte à son secours ; il a le temps de lui glisser quelques mots. Mais son amant l’éloigne, quatre hommes surgissent et entourent le blessé avant de le traîner en direction d’une porte et d’un couloir menant aux toilettes.
Sarah veut croire que l’homme a été emmené aux urgences et ses liens avec l’univers de la pègre l’incitent à demeurer silencieuse et à oublier, devant des menaces voilées, ce qu’elle a vu et entendu. Mais les hommes de Benny Loxton, un des deux caïds de la ville, aimeraient être assurés de son silence. D’autant plus qu’elle pourrait compromettre le plan d’élimination du rival de Benny, Leo Tacette.
Tandis que le monde des truands est en ébullition, Colin Harpur est alerté par son informateur habituel, Jack Lamb : une nouvelle guerre des gangs s’annonce, un homme a disparu - probablement assassiné - et l’épouse de son chef Desmond Isles est sans doute mêlée à l’affaire.
Les personnages de Bill James, flics ou voyous, ne jouent jamais franc-jeu - c’est ce qui les unit - et leurs actes reflètent toutes les ambiguïtés d’une société dominée par la corruption et la violence. Le créateur de Colin Harpur manie le scalpel sans états d’âme et sa causticité en fait un auteur unique dans l’univers du roman noir britannique.